Publié dans CRPE, Dossier pro / EMC, Oraux

Mon expérience : l’oral pro du crpe

Bonjour, aujourd’hui parlons d’un oral du CRPE, et plus particulièrement de mon expérience d’oral professionnel.

  • Généralités

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Cette épreuve, officiellement appelée « Mise en situation professionnelle dans un domaine choisi », dure 1h00 (20 minutes d’exposé, 40 minutes de questions). Lors de votre inscription au CRPE, vous aurez le choix entre plusieurs disciplines, aussi appelées « options » pour le concours : Sciences (SVT ou sciences techno), histoire, géographie, éducation musicale, histoire des arts ou enseignement moral et civique. C’est ce dernier, l’EMC, que j’ai choisi.

Rappelons tout de même qu’il vous faudra de solides bases dans la discipline choisie, ne prenez pas histoire si vous devez tout réapprendre par exemple. Les jurys peuvent vous interroger sur les connaissances personnelles que vous devez avoir en tant qu’enseignant, pas seulement sur le contenu propre du programme.

  • Production

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Pour l’oral pro, il faut produire un dossier de 10 pages (annexes comprises ou non, selon les académies) avec :

→ Une partie scientifique, rédigée sur la base de recherches scientifiques menées par des auteurs (pas de wikipédia et compagnie)

→ Une séquence

(Je ne détaille pas + ici, allez sur cet article pour avoir une méthodo !)

  • Comment s’organiser ?

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De septembre à avril, vous allez préparer ce concours, qui est un gros morceau. Nous avons mis en ligne un planning de révisions pour vous servir 😉

  • Mon expérience

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Lorsque j’ai appris que j’avais les écrits, mon dossier était quasiment bouclé. J’avais détaillé toute ma séquence e cela me prenait 11 pages + 4 pages de partie scientifique. J’ai entamé une « compression » de ma séquence en ne mettant que les points clés, et en détaillant une séance précise sur une page.

  1. La préparation du dossier final

Une fois le dossier terminé pour ma part, j’ai demandé à plusieurs personnes de le relire : un enseignant (PEMF en plus !) qui a validé ma séquence, un enseignant de l’ESPE, qui a validé ma partie scientifique, et une connaissance très douée en orthographe qui a relevé quelques petites fautes (en tant que prof c’est sûr que c’est mieux de n’en faire aucune mais l’erreur est humaine ; faites relire votre dossier, parfois il y a des fautes de frappes par exemple).

Puis, j’ai fait imprimer et relier en quadruple mon dossier. Dans mon académie, il fallait en envoyer trois et arriver avec un quatrième exemplaire le jour J.

2. Réviser : quand, quoi ? Comment ?

J’ai eu beaucoup de chance quant à la date de mes oraux. La CSE était tout début juin et l’oral pro presque deux semaines après. J’ai pu séparer mes révisions.

Pour mon dossier, j’ai d’abord relu très attentivement ma partie scientifique en prenant des notes : points clés, éléments qui peuvent attirer les jurys, choses à bien connaitre… J’ai ensuite réalisé des fiches sur ce que je trouvais sur mon thème et sur ce qui s’en rapprochait dans les programmes (difficile de trouver sur quoi faire mais en s’y penchant, on a des idées).

J’ai ensuite repris les séances une par une en vérifiant chaque détail (le jury peut poser des questions sur le déroulement de chacune).

Puis, j’ai potassé les programmes : le titre de chaque domaine, les méthodes en EMC… (tout est explicité dans l’article « EMC : tout sur le dossier pro »).

Restait ensuite à réviser tout cela et à faire le plus gros : l’exposé oral de 20 minutes. Vers avril, un plan exemple de l’exposé arrivera, mais pour le moment ne vous en préoccupez pas. Vraiment. Ça serait perdre son temps !

Après, il s’agit d’apprendre par cœur son exposé.

Finalement, reste à anticiper tout plein de questions que le jury pourrait poser : n’hésitez pas à demander autour de vous, aller sur les groupes… Un florilège de questions de notre part arrivera aussi vers avril, mais là vous n’en avez pas encore besoin !

3. Le Jour J !!!

La convocation est reçue par mail depuis quelques temps déjà. Je me suis munie de mon dossier supplémentaire (pour l’échanger contre le même que possède le jury, afin que je n’aie absolument pas accès à quelque annotation que ce soit) et de ma carte d’identité. J’ai aussi une montre-chronomètre et une bouteille d’eau (indispensables).

On arrive presque 45 minutes avant l’heure, tous à attendre dans un hall. Émarger lorsqu’on nous appelle, écouter les consignes qui sont toujours les mêmes… Ah ? C’est bon, deux minutes avant l’heure voici les premiers jurys qui arrivent nous chercher. C’est vrai qu’eux aussi passent une journée difficile car ils accueillent candidat sur candidat, et entendent peut-être plusieurs fois la même chose.

Je pense que la première impression que l’on a du jury influe beaucoup sur notre oral ! Je vois un homme à l’air sympathique, souriant qui appelle mon nom. Ouf : ça va, je le sens bien (oui c’est subjectif au possible). Cela contribue à me déstresser.

Outre cela, c’est important d’avoir une attitude et une posture de confiance en soi mais aussi d’écoute.

Nous sommes dans une salle de classe, le jury assis et moi de l’autre côté de la table, assise en face d’eux. Il est composé d’un homme et d’une femme, tous deux CPC (vous êtes susceptibles d’avoir un IEN en face de vous également).

 C’est parti j’active ma montre et le chrono tourne ! à moi de parler 20 minutes, et en fait, c’est long. Il est crucial d’avoir appris par cœur un exposé de 20 minutes et de ne surtout pas improviser. (Dans le sens où il faut savoir un cheminement, ce que l’on va expliquer… sans pour autant savoir au mot près ce que l’on dit)

Je garde mon calme, je parle lentement pour ne pas perdre le jury, j’articule et les invite à consulter telle ou telle page du dossier.

Un petit temps silencieux clôt la fin de mon exposé, je bois presque tout ma bouteille tellement j’ai la gorge sèche (et encore j’ai bu pendant, armez-vous vraiment d’eau !). La CPC me regarde, impassible et lance les questions en se basant sur ma partie scientifique. L’important est de répondre de manière calme, posée, après avoir pris le temps de réfléchir.

Les deux alternent les questionnements aussi bien sur la partie scientifique (en poussant un peu vers l’histoire et même la géo) que sur la partie didactique.

~ Et si je ne sais pas répondre ?

Assumez-le. Il m’est arrivé de dire « Je vous avoue que je ne sais pas la réponse exacte, je peux supposer qu’il s’agit de… » quand j’avais une petite idée, ou encore « Pour être honnête, je ne sais pas » si vraiment je ne savais pas du tout. Ça ne m’a pas empêchée d’avoir 60/60.

~ Comment on ressent les 40 minutes de questions ?

C’est long et intense, c’est un exercice fatigant. Préparez-vous à des questions probables cela vous aidera énormément. Ne lâchez RIEN ! Le mental est crucial pour s’en sortir, je me répétais que je devais tout donner et c’est ce que j’ai fait.

~ Comment tu l’as senti en sortant ?

J’ai dit « ouais…ça va. » à qui me posait la question, et pendant trois jours mes réponses me revenaient comme un film dans ma tête et je dramatisais. Ce qui est totalement inutile.

~ Faut-il tester sa séquence ?

Non, ça ne sert à rien. Je ne l’ai pas testée, parler à des enseignants m’a suffi et j’ai aussi vu en stage ce que les élèves de CM2 étaient capables de faire (ma séquence était en CM2). Je connais des personnes qui l’ont testée et qui n’ont pas eu le concours par exemple, cela ne veut rien dire. Le jury cherche un futur enseignant, il le trouvera en vous dans votre attitude, votre remise en question et votre travail !

~ D’autres conseils ?

Oui : entrainez-vous devant quelqu’un pour l’exposé afin de ne pas perdre vos moyens devant le jury. Et suivez les conseils de nos articles sur l’EMC 😉

 

Auteur :

Deux blogueuses mais surtout amies !

6 commentaires sur « Mon expérience : l’oral pro du crpe »

  1. Bonjour,
    Merci pour ce partage d’expérience. Je suis en pleine hésitation quant à mon sujet d’EMC et j’aurais aimé avoir votre avis. Je pensais dans un premier temps choisir le harcèlement scolaire au cycle 3, sujet qui me semblait pertinent car d’actualité. Cela dit, je constate que de nombreux candidats choisissent ce sujet et je me demandais si le fait de choisir un sujet très prisé des candidats n’allait pas me « desservir » dans le sens où le jury pouvait être « lassé » de se retrouver constamment face aux mêmes sujets. Après réflexion, j’ai pensé au droit à l’éducation au cycle 3, sujet qui me semble également tout à fait pertinent surtout au regard de la parution du dernier rapport PISA.
    Ces deux sujets m’intéressent beaucoup, je ne pense pas avoir de « préférence », si ce n’est que je trouve le droit à l’éducation plus original et susceptible de donner lieu à une séquence plus riche que le harcèlement. Mais c’est très personnel, je pense que globalement ces deux thèmes peuvent être traités de façon pertinente.
    Merci par avance !

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  2. Bonjour serait il possible d’avoir un exemple de séance ou de dossier MESP sur l’usage d’internet. J’ai l’impression que ce thème est pas très choisit par les candidats mais il me plaît, ayant déjà loupé le concours pour le dossier j’aimerais un support. Merci

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